CHRONIQUES FAMILIALES
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Dès l'âge de 14 ans, Victor commence à jouer dans les bals de la région dunkerquoise en accompagnant son oncle et professeur, Jules DEGRYSE.

Les déplacements se font alors à vélo avec l'accordéon sur le dos et peuvent
parfois prendre plusieurs heures (Hôtel du Lion d'Or à Watten par exemple).

Mais le travail à l'usine reprend inexorablement le lundi matin dès la première
heure où Arthur, son père, l'attend devant les portes.

En 1945, il est réfugié à Lesmont (Aube). Il anime les bals de la région et
son accordéon ne le quitte pas.

Il travaille aussi à la ferme Robert où il participe aux travaux divers.
En débitant du bois avec une scie circulaire, la pile de bois lui tombe sur les épaules et le projette sur la scie.
En se protégeant la figure, il y perd la moitié de la main droite.

Sur son lit d'hôpital, il écrit alors à sa fiancée une carte postale bien mystérieuse.
Cette carte, écrite avec la main gauche, se lit de droite à gauche, et il faut une glace pour la déchiffrer.

                                            Pourtant, comme il aime à le dire, "sa première fiancée" reste son accordéon.
                                            Il décide alors de retourner l'instrument pour pouvoir jouer avec sa seule main
                                            valide, et laisser provisoirement le registre des bases.
                                            Et dès sa sortie d'hôpital, il reprend ainsi son seul vrai métier.

                                            Sa rééducation se fait bien évidemment avec son accordéon qui lui permet de
                                            retrouver l'usage de ses deux doigts restants.

                                            A la libération, et de nombreuses années plus tard, il restera "l'accordéoniste
                                            à deux doigts".

L'accordéoniste à 2 doigts