Le teillage de lin consiste à séparer les parties ligneuses de la fibre textile du lin. On obtient alors une filasse plus tenace, plus forte, propre à la fabrication de
fils. Les femmes, pendant les heures de loisir et la mauvaise saison, ont
longtemps broyer le lin à l'écang ou écouche, sorte de racloir à lame émoussée
et à poignée de bois. La mécanisation de l'écouche, par mouvement rotatif, a
augmenté la productivité. Dans le Nord de la France, on trouve alors le
"moulin flamand" à 12 palettes actionné par deux pédales. Les hommes
travaillaient alors souvent pieds nus devant leur roue, une main gantée d'une
manicle de cuir pour présenter le lin. L'ajout d'un moteur électrique a
favorisé le développement de teillages industriels.
Le XXe siècle apportera des lignes de teillage où l'intervention de l'homme sera
relativisée. |